Instance des autochtones 2012

Photo par Marigela Orvañanos
Photo par Marigela Orvañanos

L’Instance permanent sur les Questions Autochtones (UNPFII) est une entité relativement nouvelle des Nations Unies qui discute des questions concernant les peuples autochtones du monde entier. Le mandat de l’instance traite les thèmes indigènes tels que culture, éducation, santé, droits de l’homme et développement social et économique. L’Instance travaille en tant que corps consultatif au Conseil Economique et Social (ECOSOC), en apportant des recommandations, en sensibilisant la communauté de l’ONU et en rassemblant les informations sur les thèmes concernant les autochtones. En Mai 2012, le UNPFII s’est rencontré pour la session annuelle de deux semaines à l’ONU afin de discuter le thème spécial de cette année: « La Doctrine de la découverte : son impact durable sur les peuples autochtones et le droit à la  réparation pour les conquêtes du passé (art. 28 et 37 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones). »

En écrivant cet article, j’ai eu l’opportunité d’interviewer Sœur Mary Corbett, CND, une avocate très convaincue en faveur des questions indigènes, qui était présente à la session de cette année. Sœur Corbett commença par expliquer que la Doctrine de la Découverte du 15ème siècle a eu des effets désastreux parmi des peuples autochtones du monde. « Cette Doctrine a été institutionnalisée dans les lois et la politique aux niveaux national et international, engendrant la déshumanisation des uns et la prédominance des autres. Et ceci affecte négativement jusqu’à ce jour tous les aspects des droits et des vies des peuples autochtones. »

Lorsqu’on lui a demandé quels sont les groupes autochtones les plus vulnérables aujourd’hui, Sœur Corbett a indiqué que les effets sont présents aussi bien dans les pays développés que dans ceux en voie de développement; et elle a pointé les industries d’extraction comme la source des plus sévères dommages. Un exemple frappant est « TAR SANDS » au Canada. Cependant, le plus haut niveau d’extraction des ressources naturelles se trouve globalement sur les territoires des peuples autochtones dans les pays en voie de développement, là où souvent corruption et faible gouvernance sont très répandues. Elle a été un témoin privilégié de l’impact négatif des industries d’extraction sur les peuples autochtones au Guatemala où elle a vécu dans les années 80.

Notre interview nous a alors conduit  à parler de l’Instance lui-même et de la session récente. Sœur Corbett a décrit l’Instance comme différent des commissions ECOSOC, car l’Instance est composé à la fois d’officiels du Gouvernement et de représentants des peuples autochtones. Etant donnée la spécificité du thème, Sœur Corbett a expliqué que, avec Rio +20 à notre porte «  nous sommes en train de parler du futur de la planète ». De ce point de vue, les droits des peuples autochtones maintenus dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et dans la Convention N° 169 de l’Organisation Internationale du Travail ont été à maintes reprises réaffirmés.

A la fin de la session de deux semaines, une commémoration spéciale a célébré le cinquième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Il est clair que l’Instance travaille assidûment pour trouver des solutions aux multiples défis auxquels les peuples autochtones font face. Pour en savoir plus au sujet d’Instance permanente, nous vous conseillons de visiter leur site web pittoresque et instructif. Il est disponibles dans les six langues officielles de l’ONU, qui incluent anglais, français et espagnol.

Carolina Cordon-Bouzan
Bureau ONG stagiaire