Journal d'Indonésie - Semaine 2

Quelques membres de la communauté de Bandung. De gauche à droite : Filomena Soares Ita, Yolanda Dewu, Gera Philips, Nance O’Neil et Adriana Dos Santos (Eni).
Photo par Anne Corry, rscj


Jakarta, 30 janvier 2013

Depuis cinq jours, je suis à Bandung, dans la maison de formation, avec Nance O’Neil, Gera Philips et les trois postulantes : Eni, Yola et Fili. Bandung se trouve au nord de Jakarta, plus haut comme altitude et donc plus frais. Avec 9 millions d’habitants de moins qu’à Jakarta, il y aussi moins de bruit. Les rues bordées d’arbres ont mérité à Bandung le surnom du « Paris de Java » ; c’est sûrement un lieu adapté pour la formation des filles indonésiennes et timoraises de Sophie Barat.

Au cours de mon séjour, la communauté m’a raconté la visite d’étudiants de l’université musulmane, venus « au couvent » pour savoir ce que c’était que Noël. En effet, lors d’une rencontre avant Noël, quelques étudiants parlaient avec Gera et lui ont dit qu’ils aimeraient comprendre un peu plus le sens de cette journée spéciale pour les chrétiens. Profitant du climat de cette saison de fête, Gera les a invités à venir chez nous. Nance O’Neil à son tour a raconté comment chaque membre de la communauté s’etait préparé à cette visite : cuisine, confection de petits cadeaux et surtout comment toutes se senti responsables de préparer une « explication » de la fête de Noël dans notre religion. Nance a dit aussi comment il a fallu faire face pour trouver un lieu pour la prière du Sholat que les étudiants ont voulu faire au milieu de leur visite. Naturellement nous leur avons offert l’endroit le plus sacré de la maison pour prier Allah, c’est-à-dire la chapelle. Et Nance d’ajouter : « Nous ne savions que la direction de la Mecque se trouve juste derrière le tableau de Sainte Madeleine Sophie ».

Ce qui me touche le plus dans cette histoire, c’est qu’un pas vers la communion s’est réalisé tant du côté de la communauté RSCJ que des jeunes musulmans venus essayer de comprendre leurs voisins chrétiens. Les jeunes femmes de la communauté de formation disent que leurs horizons culturels et religieux se sont élargis. Les jeunes musulmans ont dit aussi que des barrières s’étaient ouvertes. Il me semble que cet événement est un exemple profond du sens de notre logo avec le Cœur ouvert.

Anne Corry, rscj
Province d'Australie-Nouvelle Zélande