Journal d'Indonésie - Semaine 3

Batik pour le tabernacle. Photo par Anne Corry, rscj


Jakarta, 6 février 2013

Chaque matin je suis réveillée à 4h15, par l’appel à la prière qui s’élève de la mosquée voisine à Lenteng Agung. Le soir, la prière et la psalmodie de la même mosquée se mêlent à nos propres prières dans la chapelle RSCJ. Dans la salle d’attente de la toute petite gare d’où nous prenons le bus pour Bandung, il y a une mushola (salle de prière) encore plus petite à l’intention des passagers musulmans. Il y a aussi une mushola au McDonald où Nance O’Neil et moi-même nous arrêtons pour prendre un café au lait quand elle va à un rendez-vous à la banque. A l’aéroport, on attire mes yeux sur un groupe de pèlerins Hajj. On sent le climat de solennité et d’attente intense entourant ce voyage à la Mecque.

Je donne quelques leçons d’anglais pendant que je suis ici, et je dois donc prendre un train bondé pour aller à Jakarta. Dans le wagon réservé aux femmes, nous sommes entourées de femmes portant le voile, connu en Indonésie sous le nom de « jilbab ». Nous sommes tellement serrées que je me sens davantage comme faisant partie du groupe et moins comme une étrangère (bien que j’en aie l’air) observant de l’extérieur une culture différente.

Plus tard, en parlant avec les séminaristes de ma classe, ces événements se recentrent lorsque j’entends parler des valeurs de respect mutuel et de compréhension si importants pour la coexistence des religions dans cette société à prédominance musulmane.

Dans cet esprit, les RSCJ d’Indonésie vivent parmi leurs voisins de religions différentes avec le même sens de plaisir et d’hospitalité que je vois entre elles.

Anne Corry, rscj
Province d'Australie-Nouvelle Zélande