Lancement de « ONU Femmes »

Mrs. Michelle Bachelet, Executive Director of "UN Women" (Photo par Cecile Meijer, rscj)
Photo par Cecile Meijer, rscj
Cecile Meijer, rscj and Irene Cullen, rscj Photo by Deirdre Mullan, rsm

Le lancement officiel de « ONU Femmes – Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes » a eu lieu le 24 février 2011. Autour du slogan « Nous sommes Femmes ONU », une soirée festive s’est organisée, dans une atmosphère joyeuse, avec des couleurs féminines, pleine de vitalité et de promesse. Comme la Commission de la Condition de la Femme siégeait depuis une semaine, des centaines de femmes de tous les coins du monde ont pu se rassembler dans la salle de l’Assemblée générale.

Des hauts fonctionnaires des Nations Unies et des personnalités connues pour leur action en faveur des femmes ont pris la parole. Le Secrétaire général Ban Ki-moon rappela dans son discours qu’en cette année 2011 la Journée internationale des Femmes est célébrée pour le centième fois. Voici les raisons qu’il donna à propos de la création de « ONU Femmes » :

Ce soir nous célébrons et nous rendons grâce, mais nous faisons aussi mémoire de raisons qui nous ont poussés à tant travailler pour que naisse « ONU femmes ». Nous l’avons fait pour la petite fille qui ne peut pas aller à l’école pour la seule raison qu’elle est une fille, et pour les millions de femmes et de jeunes filles qui ont besoin d’aide et de protection. Nous l’avons fait pour celles qui ont besoin d’être soignées pour le SIDA, y compris les mamans et leurs jeunes bébés. Nous l’avons fait pour les femmes qui méritent de siéger comme égales dans les conseils d’administration et les parlements.

Mme Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili, est la nouvelle Secrétaire générale adjointe et la directrice exécutive de ONU Femmes. Elle exprima très clairement ses convictions :

La décision d’établir ONU Femmes reflète une frustration générale face à la lenteur du changement. Il n’est plus acceptable de vivre dans un monde où les filles sont déscolarisées et contraintes à des mariages forcés dès leur plus jeune âge, un monde où les opportunités d’emploi pour les femmes sont limitées et où la menace de violences sexistes fait partie du quotidien — à la maison, dans la rue, à l’école et au travail.

Négliger le droit des femmes signifie sous-exploiter le potentiel de la moitié de la population.

Mme Bachelet indiqua cinq champs prioritaires pour ONU Femmes :

1) le renforcement du leadership et la participation des femmes ;
2) la fin à la violence contre les femmes ;
3) l’implication des femmes à tous les niveaux des processus de résolution des conflits et des processus de paix ;
4) l’autonomisation des femmes au niveau économique ; et
5) l’inscription de l’égalité des sexes au cœur de la planification et de la budgétisation nationales, y compris en ce qui est de l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination contre des femmes (CEDAW).

Pour lire son discours en entier, cliquer ici. Pour une information plus complète sur ONU Femmes, voir le site de l’ONU Femmes, ou le troisième numéro de notre bulletin « Société du Sacré Cœur à l’ONU ».

La soirée s’est terminée avec la première du chant « One Woman », dédié à ONU Femmes et composé pour elles.  Nous avons toutes dansé et chanté dans la salle de l’Assemblée générale

Même si elle est à l’autre bout du monde
Quelque chose en moi me fait dire

Nous sommes une seule femme

Même si nous sommes aussi différentes que possible
Nous sommes en lien, elle avec moi

Nous sommes une seule femme.

Cecile Meijer, rscj
Février 2011