L'Assemblée générale

Photo par Cecile Meijer, rscj

L’Assemblée générale (AG) est un des organes principaux des Nations Unies et les 193 Etats Membres des Nations Unies y participent. Chaque pays membre, qu’il soit petit ou grand, pauvre ou riche, a un siège et une voix. L’Assemblée générale est le principal organe multilatéral dans le monde et c’est souvent à elle qu’on se réfère quand on parle de « la communauté internationale ». Les décisions de l’Assemblée générale ne sont pas juridiquement contraignantes – cependant elles représentent l’opinion de la majorité des pays de la communauté internationale et revêtent donc une autorité morale considérable.

Comme principal organe délibératif et politique des Nations Unies, l’AG se réunit chaque année pour discuter, et si possible, présenter des recommandations sur des sujets aussi variés que, par exemple, la paix et la sécurité (sauf si le Conseil de Sécurité s’en occupe déjà), la collaboration politique, le désarmement, les droits de l’homme et les libertés fondamentales, des questions touchant la santé, l’éducation et l’élimination de la pauvreté, et le droit international. De plus, l’AG vote le budget des Nations Unies, élit les membres non permanents du Conseil de Sécurité et nomme le Secrétaire général.

L’Assemblée générale en est à sa 66e session (66 ans après la création des Nations Unies en 1945). Chaque session commence à la mi-septembre et se termine à la mi-septembre de l’année suivante. Chaque année, les Etats-membres élisent un Président de l’Assemblée générale, choisi à tour de rôle dans un des six groupes géographiques : Afrique, Asie, Europe de l’est, Amérique Latine et Caraïbes, Europe de l’ouest et les autres états. La présidence tournante de l’Assemblée générale permet ainsi à chaque région d’être sur un pied d’égalité. Le Président de la 66e session de l’Assemblée générale est S.E. Nassir Abdulaziz Al-Nasser, du Qatar.

Dans son discours d’ouverture le 13 septembre 2011, le Président Al-Nasser a fixé les priorités de la session actuelle : règlement pacifique des conflits, réforme et revitalisation de l’ONU, amélioration de la prévention et de l’aide en cas de catastrophe, développement durable et prospérité mondiale.

Le rôle de la société civile à l’AG est limité, mais non sans importance. Les organisations non gouvernementales (ONG), bien qu’elles ne soient pas des Etats membres des Nations Unies avec droit de parole et de vote, peuvent suivre les délibérations de l’Assemblée générale. De plus elles peuvent faire connaître leur position et entamer le dialogue avec les Etats-membres.

Une telle possibilité de dialogue s’est développée ces dernières années, avec l’organisation d’auditions informelles par l’Assemblée générale. Ces auditions de la société civile permettent aux ONG d’exprimer leurs préoccupation et de faire des recommandations soit en étant choisi comme orateur, ou comme participant. Par exemple, en octobre 2007, Gerardette Phillips, rscj, a pris la parole lors des auditions informelles interactives de l’Assemblée générale sur la compréhension et la collaboration interreligieuse et interculturelle pour la paix. Une autre manière efficace d’entrer en dialogue avec les Etats membres est d’aller rencontrer les diplomates des différents pays dans leurs bureaux et de discuter personnellement avec eux.  

Cecile Meijer rscj, Bureau ONG
Elisabeth Wilcox, bénévole
Novembre 2011

 

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