L’éducation populaire : déclaration présentée aux Nations Unies

« Les enfants, agents de transformation sociale pour un avenir viable »

Il n’a pas été difficile de choisir un sujet pour notre première déclaration écrite adressée à la Commission du développement social. Sachant que le thème de la session de février 2016 serait « Repenser et renforcer le développement social dans le monde contemporain », le processus de l’éducation populaire dont les caractéristiques sont l’équité, le respect, la solidarité et le bien commun, nous a semblé un bon point de départ pour apporter notre expérience de RSCJ et notre analyse sur la table de la politique internationale à New York.

Nos sœurs d’Amérique latine ont appliqué avec succès depuis de longues années les méthodes de l’éducation populaire dans le domaine de l’éducation formelle et informelle. Leur pouvoir de transformation dans la vie des femmes, des hommes et des enfants en situation de pauvreté est perceptible et il a été démontré. Notre déclaration sur la méthodologie de l’éducation populaire n’est pas seulement un apport aux Nations Unies dans un domaine de notre compétence, mais nous a permis de partager les points essentiels de ces méthodes avec un public international bien au-delà de l’Amérique Latine, et c’est passionnant.

Nous nous sommes mis à trois pour penser notre sujet et nous avons vite conclu qu’il fallait souligner le rôle central des enfants comme agents de transformation. A la lumière du Programme de Développement durable à l'horizon 2030, nous avons bénéficié de la mise en contact avec les principes les plus importants de ce programme de développement ambitieux. Enfin nous avons établi un partenariat avec les Sœurs Missionnaires Médecins (Medical Mission Sisters) et nous avons présenté cette déclaration avec elles.

La préparation nous a engagées dans de vastes consultations auprès des RSCJ et de leurs partenaires de mission qui ont une grande expérience de l’éducation populaire. Parmi les RSCJ qui ont partagé leur sagesse et leurs aperçus, citons sœurs Rosario Sanchez et Rosario Valdeavellano du Pérou. Toutes deux ont une histoire impressionnante de travail, que ce soit au niveau pratique ou théorique, dans le cadre de l’éducation formelle comme de l’éducation populaire.

La consultation de nos partenaires dans la mission fut encore plus vaste et voici les noms de ceux qui ont généreusement contribué à ce qui allait devenir le Document E/CN.5/2016/NGO/8 des Nations Unies: Ana Maria Alarcon Valenzo, coordinatrice du Projet Enseignant à Ayutla de los Libres, Mexique; Ulises Gallardo, Equipe du Projet Enseignants à Ayutla de los Libres, Mexique; Maria Cristina Fernandez-Galan Espinosa, coordinatrice du Projet Enseignant à San Luis Potosi, Mexique; Maribel Pruneda, Projet pour l’Enfance « Mains en mouvement », San Luis Potosi, Mexique; tous les quatre appartenant à Iyolosiwa A.C., organisation sans but lucratif de la Province de Mexico. Du Brésil, Luis Felipe Ulloa Forero, membre-invité de l’équipe de recherche de l’INSA - Instituto Nacional do Semiárido - (Institut National pour les régions semi-arides) et aussi expert-conseil pour La Red Americalatina y Caribeña de Educación Popular (Réseau d’Education populaire pour l’Amérique latine et les Caraïbes) de la Société du Sacré Cœur.

Du fond du cœur, un grand merci à chacun de ces experts pour leur disponibilité et leur talent. Comme c’est si souvent le cas, une large participation approfondit les liens de collaboration et renforce les efforts communs et de plus donne une plus grande richesse au résultat final de ces efforts. Notre déclaration est forte parce qu’ils étaient avec nous. De fait, notre manière de procéder pour identifier le sujet, développer le concept et composer l’article a suivi les méthodes de l’éducation populaire. Nous avons adopté en particulier l’examen du contexte ou de la réalité, nos pratiques/expériences et l’analyse critique du début à la fin.

Nous espérons que vous serez heureux de lire cette déclaration écrite qui a pour titre: Les enfants, agents de transformation sociale pour un avenir viable.

Imma de Stefanis, rscj, Ph.D.
Reyna Gonzalez, rscj
Cecile Meijer, rscj

janvier 2016

Les auteurs:

• Imma De Stefanis est Directrice du Stuart Center à Washington, DC, qui fait aussi partie de La Red (Réseau).
• Reyna Gonzalez est directrice adjointe pour Initiatives éducatives et Animation au Stuart Center, membre de Iyolosiwa A.C., et de l’équipe de coordination de la Red.
• Cecile Meijer est représentante ONG de la Société du Sacré Coeur auprès des Nations Unies.