Se préparer pour Rio+20

Photo par Cecile Meijer, rscj

L’éducation est une activité stimulante orientée vers le futur, qui élève les personnes, leur donne des outils pour faire des choix réfléchis et ainsi devenir plus confiantes en elles-mêmes, et interdépendantes. Comme éducatrices, les RSCJ ont été profondément concernées par le futur depuis leur fondation en 1800.

Le développement durable est lui aussi concerné par le futur. Le Rapport de la Commission Brundtland en 1987 décrit celui-ci comme

un développement qui permet de pourvoir aux besoins du temps présent sans compromettre la possibilité pour les générations futures de subvenir à leurs besoins.

Pour l’essentiel, le développement durable est caractérisé par trois piliers indépendants et se renforçant mutuellement : le développement économique, le développement social et la protection de l’environnement.

Aujourd’hui, cependant, le monde expérimente une profonde déconnexion entre l’économie d’un côté, et le développement social, la protection de l’environnement de l’autre. La croissance s’est faite au dépend des autres ; le résultat est une pauvreté grandissante, la dégradation et destruction de l’environnement, aussi bien que des modèles de consommation et production insoutenables. La perte de la biodiversité, la pêche sauvage et l’épuisement de la vie marine comme la disparition des récifs de coraux sont juste quelques exemples de la manière dont le monde a mis en péril sa propre existence. Nous avons besoin de reconnecter la Terre et l’Humanité.

C’est ce qu’essayera de faire la conférence des Nations Unies sur le développent durable – communément appelée Rio +20 – en Juin 2012 à Rio de Janeiro au Brésil. Vingt ans après le Sommet de la Terre de 1992, les leaders du monde iront une fois encore à Rio pour mesurer où nous sommes arrivés et pour forger des accords sur ce qui a besoin d’être fait afin de développer la vie sur la Terre. Nous avons besoin de mettre en œuvre sans délai un agenda pour un développement centré sur la création. 

Rio +20 aura deux thèmes principaux : l’économie verte dans le contexte du développement durable et l’éradication de la pauvreté; et un cadre institutionnel pour le développement durable.

Tandis qu’on parle beaucoup d’économie verte à l’intérieur et à l’extérieur des Nations Unies, il n’y a en général pas de définition commune et acceptée de ce que c’est. Le programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), cependant, décrit l’Economie verte comme

 une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources. Sous sa forme la plus simple, elle se caractérise par un faible taux d’émission de carbone, l’utilisation rationnelle des ressources et l’inclusion sociale.
(PNUE, Vers une économie verte: Pour un développement durable et une eradication de la pauvreté, Synthèse à l'intention des décideurs, 2011, page 2)

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La croissance illimitée et le modèle de production pour le développement ont nui à la Terre et à L’Humanité. Pour que notre planète et ses sept milliards d’habitants puissent s’épanouir, nous devons retourner au modèle de développement durable complet envisagé originellement, qui favorise des valeurs telles que le partage des fardeaux et la solidarité, le bien commun et l’intégrité de la création, en bref, une option pour LA VIE elle-même.

Cecile Meijer, rscj
décembre 2011