Personnes déplacées dans leur propre pays : une crise humanitaire mondiale

UN Photo/Sophia Paris

Qu’une catastrophe survienne, comme les tremblements de terre en Haïti et au Chili, et les gens sont soudain obligés de fuir pour se mettre à l’abri ou en sécurité.

Un conflit armé fait rage dans un pays et des communautés entières se déplacent pour échapper à la violence.

Voici deux exemples classiques de ce qui oblige les gens à se déraciner, à perdre leurs moyens de subsistance et leur environnement humain. Ils sont vulnérables, sans accès aux premières nécessités que sont la nourriture, l’eau, un toit, l’éducation, etc.

Si ces personnes qui fuient pour survivre restent dans leur propre pays, et ne traversent pas les frontières, ce sont des personnes déplacées dans leur propre pays. La plupart des Chiliens et des Haïtiens qui ont fui leurs maisons après le tremblement de terre sont victimes de ce déplacement à l’intérieur du pays. Ce ne sont pas des réfugiés, sauf s’ils fuient dans un autre pays.

On estime qu’il y a actuellement dans le monde plus de 27 millions de personnes déplacées de ce type, le plus grand nombre se trouvant au Soudan, en Colombie, Irak, RDC, Somalie et au Pakistan. Considéré comme un des plus grands défis humanitaires de notre temps, le phénomène n’est cependant pas nouveau. C’est un fait que le nombre de ces personnes déplacées tend à augmenter, car les conflits se déroulent de plus en plus souvent à l’intérieur d’un pays.

Les Principes directeurs relatifs au déplacement de personnes à l’intérieur de leur propre pays  sont un document juridique écrit pour assurer la protection des personnes déplacées internes dans le monde. Ces Principes directeurs ont été traduits en plus de 40 langues, pour pouvoir être facilement utilisés en différents contextes. En 2009 l’Union africaine a adopté le premier traité juridiquement contraignant pour les personnes déplacées, la Convention de Kampala.

Voici quelques suggestions d’adresses où l’on peut obtenir davantage d’information au sujet des personnes déplacées à l’intérieur des pays :

  1. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires aux Nations Unies (OCHA) a un site internet très élaboré sur les personnes déplacées, avec une galerie de photos impressionnante et deux vidéos d’information (sur les personnes déplacées en RDC et aux Philippines), avec le titre Forced to Flee (Obligés de fuir). 
  2. Le « Internal Displacement Monitoring Centre » (IDMC) a un site très complet sur ces personnes déplacées, avec des liens sur la situation particulière des différents pays et une carte du monde interactive. 
  3. Des rapports de visites de pays par M. Walter Kälin, Représentant du Secrétaire général sur les personnes déplacées dans leur propre pays.

Cecile Meijer, rscj
Juin 2010