Journée Mondiale de l’eau 2012 : l’eau et la sécurité alimentaire

Elèves du CPA de Bougoudang arrosant les poireaux avec l’eau d’un forage
Elèves du CPA de Bougoudang arrosant les poireaux avec l’eau d’un forage.
Photo par Agnieszka Wlodarczyk, rscj
Au fond : nouveaux réservoirs remplis grâce à une pompe électrique et un forage  <br />A l’avant : groupe électrogène et puits initial (CPA Bougoudang) <br />
Au fond : nouveaux réservoirs remplis grâce à une pompe électrique et un forage A l’avant : groupe électrogène et puits initial (CPA Bougoudang).
Photo par Agnieszka Wlodarczyk, rscj.
Canaux d’irrigation au CPA Espoir de Bougoudang
Canaux d’irrigation au CPA Espoir de Bougoudang.
Photo par Agnieszka Wlodarczyk, rscj

La maîtrise de l’eau est un élément essentiel pour augmenter la production agricole et assurer la sécurité alimentaire au Tchad, pays connu pour son climat sahélien. Le CPA Espoir de Bougoudang, petit Collège Professionnel Agricole (97 élèves avec 15 filles et dont 30 élèves en première année) au Sud de Ndjamena, en bordure de la frontière Nord Est du Cameroun) ne cesse de progresser en ce domaine. 

Au puits initial s’est ajouté un forage et une pompe solaire. Dernièrement 2 grands réservoirs ont permis d’augmenter la quantité d’eau pompée chaque jour ce qui permet de mieux arroser le jardin potager, le verger, d’abreuver les animaux de la ferme … Les élèves internes peuvent également faire leur propre jardin. 

Le gouvernement est en train de réaliser une longue digue à partir de Bongor (ville à 230 km au Sud de la capitale et à 30km de piste du Collège) pour la maîtrise des crues du fleuve Logone (un des 2 fleuves du Tchad, frontière avec le Cameroun). Cette digue passe devant le Collège. En ce lieu, la saison des pluies dure de mai à octobre, et la gestion de ces eaux serait à davantage étudier pour aider ces futurs agriculteurs à améliorer leur travail. 

Reforestation … Le mot est assez inconnu dans notre langage quotidien. Par contre « le danger de la désertification » est dans toutes les bouches parce que le désert avance, oui mais surtout parce que la population augmente au Tchad (de 6 à 12 millions en 25 ans) … Le bois est par ailleurs nécessaire pour la cuisine de tous les jours. 

Et voilà des paysans de Kakale (petit village au bord du fleuve Chari) qui ont pris conscience, aidés par une ONG locale, l’APR (Association pour l’autopromotion rurale) et qui se sont organisés en un groupement villageois pour faire leur pépinière d’arbres à côté des forages à pompe manuelle.

Semailles en février, arrosage jusqu’au mois de juillet et quand les 1ères pluies arrivent, plantation en carrés sous la responsabilité d’une famille. Suivi des carrés pendant toute l’année et supervision des résultats par l’un d’eux qui raconte ce projet avec grande satisfaction : sur les 600 sachets préparés tout autour quelques 67 se sont perdus en route mais le reste grandit bien pour la grande joie de tous. Sans oublier, dans le cadre de ce travail, la formation pour la bonne conservation des arbres !


RSCJ de Tchad

Note du bureau ONG : 
Pour information et matériaux de campagne pour la Journée Mondiale de l'Eau 2012, consultez svp www.unwater.org/worldwaterday/index_fr.html